Quand le soleil reviendra,

Les lauriers roses auront fleuris.

Quand le soleil reviendra,

Le zéphyr bercera délicatement les oliviers.

Quand le soleil reviendra,

Il m’effleurera le corps, de ses rayons doux et tendre.

Quand le soleil reviendra,

Je m’allongerai sur le sable brûlant.

 

Mais toi, tu ne reviendras pas.

Tu ne connaitras plus jamais ni la chaleur du soleil, ni le goût salé de la mer, ni le souffle du mistral.

Ni encore les délicates étreintes au creux d’une couette douillette.

Tu es maintenant dans un cocon.

Froid. Glacé.

 

Dans l’enceinte glaciale d’un cimetière où la bise mordante, piquant, perçante frappent sèchement les pierres tombales.

Tu es maintenant parti, ailleurs.

Dans le froid de la mort, sauvage, cruelle et insensible.

Alors, je reste seule.

Dans un silence voilé et ouaté.