Je me penche au-dessus du lavabo crasseux.

J’allume le néon à la lumière vacillante, troublant ma vision hallucinée.

 

Je perçois alors dans les murs lézardés une vibration répugnante.

La tapisserie tremble, les cafards sont tapis et rampent sous le papier peint

décollé.

 

Je relève la tête et je me découvre telle que je suis.

Les yeux cernés, le visage blême et le regard atone.

Mon cœur se fige devant cette vision et je contracte mes mâchoires et mes

poings.

 

Dans ma chambre d’hôtel miteuse, je retourne m’étendre à même la

couverture râpeuse.

Je ferme les yeux à la lumière et je tente de conjurer cette sordide réalité qui

est la mienne.