On passe de la couleur à l’obscurité. De l’obscurité à la noirceur. D’un ciel tumultueux à l’immensité d’un ciel azuréen. De la nature verdoyante et fleurissante à des champs gris de cendres. A des vies noyées par le chagrin ou l’alcool à la joie d’une amitié retrouvée. Du ravissement des petits riens des choses de la vie : une odeur de pain frais, un pépiement d’oiseau, la teinte éclatante d’une belle-de-jour…
Et puis l’on se retrouve au milieu d’une morne grisaille écrasant la ville d’un écran de fumée, occultant la substance même de la réalité, avec les relents du gasoil empuantant les rues et le vacarme insupportable de la foule se frottant de manière insoutenable les uns aux autres. Telle est la vie, jalonnée d’aléas, d’ennui, d’incertitude ou de lassitude, et de temps à autre de chance, d’opportunités et de succès, l’existence prenant tout à tour le chemin du bonheur, du pessimisme ou de la mélancolie…