Il ôta son masque et toqua à la porte. Il entendit moult cliquetis de serrures et de verrous. Elle était prudente la vieille peau, se dit-il. Dans l’entrebâillement de la porte, il vit apparaitre un étroit visage de centenaire, entouré d’une couronne de cheveux blancs soigneusement coiffés. Elle avait dû être belle. D’une voix rauque de ceux qui ont trop fumés de gitanes et de gauloises, elle l’apostropha. – C’est toi, Alfred, le p’tit morveux du net ? Il acquiesça. Elle ouvrit la porte. Ils firent un peu connaissance, et Josette lui expliqua les motifs de ses ressentiments et les personnes visées. Et ils étaient fichtrement nombreux. Alfred se frotta les mains. Le contrat promettait d’être juteux. – Je vais vous parler des modalités du contrat, lui dit Alfred. Et puis il prit une autre décision in petto : lorsqu’il en aurait terminé avec ce contrat, et lorsqu’il aurait bien entendu récupéré le pognon, qu’il en finirait aussi avec cette péripatéticienne poussiéreuse. Alfred avait 13 ans. Il avait déjà quelques expériences de ce métier. Il avait du savoir-faire. Alfred était tueur en série.